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VERS UNE VÉRITABLE LITTÉRATURE BURKINABÈ ÉMERGENTE !
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VERS UNE VÉRITABLE LITTÉRATURE BURKINABÈ ÉMERGENTE !

 « 50 ans de construction d’une nation. Souvenir et espérance », tel est le thème retenu pour la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays. Célébration qui connaîtra son apothéose le 11 décembre prochain à Bobo- Dioulasso. En attendant, l’histoire du pays est revisitée à travers de grandes conférences régionales. Nous nous joignons aux réflexions qui se mènent car comme l’a écrit Me Pacéré dans son espace-musée à Manéga : « Si la termitière vit qu’elle ajoute de la terre à la terre ».

       Mais à côté des questions sociopolitiques et économiques plusieurs fois soulevées, et à juste titre « re-soulevées », nous nous intéresserons à la problématique de la littérature burkinabè écrite d’expression française 50 ans après les indépendances.

         Ainsi justifions-nous, il y a cinq ans (en 2010) notre réflexion « Littérature burkinabé écrite d’expression française, 50 ans après les indépendances ». (cf. http://kantadamoul.over-blog.com/article-la-litterature-burkinabe-ecrite-d-expression-francaise-50-apres-les-independances-76811644.html).  Nous y écrivions que la littérature était le parent pauvre de la culture au Burkina Faso (absence de soutien aux auteurs et/ou aux éditeurs, absence de prix littéraires, en dehors du GNPAL lors de la SNC, depuis la disparition des mythiques concours littéraires comme : le Grand prix littéraire du Président du Faso, le Prix Sidwaya du meilleur roman, le Grand prix de l’Imprimerie nationale, etc., absence de promotion des auteurs et de leurs œuvres, etc.).  

         Mais depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. En effet, en quelques années, les choses ont sensiblement évolué dans le monde littéraire au triple plan de l’accompagnement des acteurs, des instances de légitimation et de la promotion des œuvres.

À côté de la fièvre politique qui semble s’être emparée des acteurs politiques, mais aussi des OSC, depuis l’insurrection populaire des 30 et 31octobre, avec des débats juridico-politiques, à ne plus savoir à quel analyste se vouer, nous voulons donc souligner les efforts qui se font, à un triple niveau, ces dernières années pour une émergence de littérature burkinabè écrite. 

         Sur le plan de l’accompagnement, nous pouvons souligner et saluer la mise en place du Fonds de promotion culturelle (FPC) au niveau du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), du Comité d’examen des requêtes de financements des activités culturelles (CERFAC) au sein du ministère de la Culture et du Tourisme.

Ces deux fonds, qui par des appels à projets, soutiennent indistinctement les artistes qu’ils soient musiciens, cinéastes, écrivains, etc. a permis à des manuscrits de belle facture de passer des tiroirs poussiéreux où ils étaient rangés aux étagères des librairies.

 Ce faisant, ces fonds ont ainsi permis de révéler des auteurs aux talents jusque-là insoupçonnés : Idrissa Zorom, Sid-Lamine Salouka, Drabo Stanislas Drabo, pour ne citer que ces trois-là.

Il faut noter que ce soutien aux auteurs constitue, par ailleurs, un soutien indirect aux éditeurs car le travail d’édition leur revient. C’est en tout cas, le cas, au niveau du Fonds de promotion culturelle du Bureau burkinabè des droits d’auteur. 

Sur le plan des prix littéraires qui constituent des instances de légitimation, il faut saluer, après l’agonie puis la mort des mythiques prix littéraires cités précédemment, l’avènement des concours comme ceux initiés par la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES), les « Calamu », le Cercle littéraire et artistique Lire et Ecrire (L&E), « Concours de contes : il était une fois », l’Institut Olvido, « Concours littéraire Biblioteca Olvido », etc.  

À côté de ces prix qui sont au moins à leur chapitre II, il faut noter un prix, qui, s’il est effectif et bien conduit en main de maître, permettra, sans aucun doute, de booster la littérature burkinabè écrite d’expression française.

Il s’agit du concours institué par l’arrêté N° 2015- 054 /MCT/SGDGLLP qui porte sur la création d’un Prix littéraire et de Prix spéciaux de la Foire internationale du Livre de Ouagadougou (FILO). Ce concours dénommé « Le Prix littéraire de la FILO », selon l’article 2 de l’arrêté qui l’institue : « (…) vise à stimuler les auteurs et les éditeurs à cultiver l’excellence en matière d’écriture et de production d’ouvrage ».

L’avantage de ce Prix littéraire de la FILO, au-delà du trophée et de l’enveloppe d’un million, c’est que contrairement au GPNAL, il récompense, non pas les manuscrits, mais les œuvres déjà éditées. Pour cela, l’œuvre doit donc respecter les normes et les standards en matière d’édition, comme le souligne du reste l’article 3 du Règlement intérieur.

Cela se dit de façon triviale : « Pas sérieux, s’abstenir ». Il s’agit de ceux que le doyen Jacques Prosper Bazié appelait les « aventuriers littéraires » qui écrivent, juste, pour avoir leur nom sur un livre et se prévaloir « écrivain ».

Sous l’angle de la promotion des œuvres des auteurs, les choses ne sont pas aussi en reste. Après la parenthèse de l’émission Parenthèse, il faut noter et saluer l’avènement du bien nommé magazine littéraire C’est écrit de Fousséni Kindo, du reste Galian 2015 dans la catégorie interview, Parole sèche de Valérie Lydia Congo de la Radio nationale du Burkina, À livre ouvert diffusé sur les antennes de la défunte Canal 3. 

À côté de ces émissions littéraires, il faut ajouter des manifestations littéraires, comme la Rentrée littéraire du Faso de la SAGES, les « Cafés littéraires du Faso » (CALIFA), initiative fort heureuse, de la Direction générale du Livre et de la Lecture publique, qui somme toute, œuvrent pour la promotion du livre et de la lecture.

Le Pr Joseph Ki-Zerbo, dans A quand l’Afrique, écrivait justement : « Une culture sans base matérielle et logistique n’est que vent qui passe» (p.9). C’est dire donc que si les différentes initiatives publiques et/ou privées mentionnées dans la présente réflexion sont consolidées, voire renforcées, nul doute qu’elles feront les beaux jours de la littérature burkinabè qui ne sera plus le parent pauvre (elle tend déjà à ne plus l’être) de la culture au Burkina Faso.

         À lire aussi dans le quotidien Le Soir N° 0827 du jeudi 30 juillet 2015

Adamou L. KANTAGBA  

Tag(s) : #Critique littéraire
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