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          La politique au politichiens, l’humanitaire aux humanitaires

 

 

 

drapo bf

 

Ablassé Ouédraogo, l’homme du Faso autrement, semblait bien inspiré en choisissant le slogan de son parti : « Rien n’arrête une idée qui est arrivé en son temps ». Mais quelqu’un lui a fait observer avec une plume aussi humoristique qu’ironique que rien n’arrête une idée qui est arrivé en son temps sauf une autre idée qui est aussi arrivé en son temps.
C’est la même chose qui est arrivée aux candidatures indépendantes. Un moment c’était la question : « Pour ou contre les candidatures indépendantes ? » qui qui faisait la Une et les choux gras de la presse. Chaque jour le diable faisait, les gens s’affrontaient ou se soutenaient à coups de plume ou de micro par médias interposés. Puis la question du Sénat et de la modification de l’article 37 qui est arrivée en son temps est venue chassée la question des candidatures indépendantes. Depuis on n’en parle plus, on l’a rejetée non pas aux calendes grecques mais aux calendes mossi. Eh bien, je reviens là-dessus. Et si aujourd’hui un gratte-papier me demandait : « Monsieur est-ce que vous pour les candidatures indépendantes ? » Je lui dirais d’homme à homme, ou de manu à manu pour parler comme le frère Bado :
‒ Non, je suis contre !
Tel que je connais ces journalistes, empêcheurs de tourner en rond, il me demandera :
‒ Pourquoi ?Banniere2AN13
 

Mais comme je ne suis pas né de la dernière pluie, je lui demanderai :
‒ Quel arguments avancent ceux qui sont pour ?
Il me répondra peut-être qu’ils disent que les candidatures indépendantes existent un peu partout dans la sous-région et même dans certaines grandes démocraties.
Alors je lui dirais : « Autant accepter alors la mise en place du Sénat qui divise tant l’opinion ces derniers temps puisqu’il existe un peu partout dans la sous-région et même dans certaines grandes démocraties ».
Voyant mon piège, le journaliste qui est très futé changera de fusil d’épaule et me dira certainement qu’ils disent que les leaders politiques sont dépassés et qu’on ne peut rien attendre d’eux.
‒ Cela est peut-être vrai, lui dirai-je. Dans ce cas, eux qui sont vraiment à la page, ils n’ont qu’a intégré la cent soixantaine de partis politiques qui existent déjà et impulser avec leurs idées une nouvelle dynamique aux partis. Et si parmi tous ces partis, aucun ne trouve grâce à leurs yeux, que celui qui n’a jamais péché leur jette la première pierre, ils peuvent créer le parti politique idéal exempt de tout reproche. Après tout, le multipartisme est consacré par notre loi fondamentale.
‒ Mais, me dira sans doute l’infatigable empêcheur de tourner en rond, ils sont citoyens de ce pays. À ce titre, ils ont le droit de faire la politique comme n’importe quel autre citoyen de ce pays !
Ce à quoi, je lui répondrai : « Mais mon cher ami, en tant qu’acteurs des OSC (Organisation de la société civile), ils participent à la gestion de la cité, et c’est cela la politique : l’art de gérer la cité. Donc, ils font déjà de la politique. Maintenant, s’ils veulent faire de la politique politicienne comme les politichiens et politicards, ils n’ont qu’à ôter leurs habits d’acteurs de la société ville, d’humanitaires qui leur confèrent une certaine aura et descendre dans l’arène politique et se battre à la loyale, de manu à manu contre leur alter égo politiciens ! Là, on verra qui est garçon ! »






Tag(s) : #Société
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