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att maliImminence d’une intervention militaire ?

Après de longs mois de tergiversation, et de moults conciliabules qui ont précédé l’appel au secours du président de la transition malienne le professeur  Dioncounda Traoré,  l’on peut  dire au lendemain de la réunion de haut niveau à Bamako que l’intervention militaire au Nord-Mali  pour unifier le pays et soulager les pauvres populations  du Nord qui, entre révendication indépendentiste des uns, et  velléité d’application de la charia des autres, ne savent plus où donner de la tête  ni à quel groupiscule islamiste se vouer. En effet l’option militaire semble de plus en plus priviligier par une grande partie de la communauté internationale  même si certains Etats continuent  à  croire aux vertus du dialogue, à la solution négociée encouragés en cela par le changement  de position de certains  groupes  comme le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)  qui  a revu à la baisse ses prétentions passant d’une révendication indépendantiste à celle d’ autodétermination. Mieux le MNLA pourrait, dans le cas d’une attaque militaire prochaine, appuyer les troupes de la CEDEAO ou d’une  Coalition internationale. Ce qui n’est déjà pas négligeable. S’achemine-t-on ainsi donc vers une résolution prochaine et définitive de la crise malienne ? C’est le moins que l’on puisse espérer pour ces populations du Nord en proie depuis plus de six mois aux pires formes d’exaction de la part des islamistes : privations de liberté, lapidation, etc. Hélas, ils doivent encore, visiblement, prendre  leur mal en patience. Tout porte à croire, effectivement, que l’assaut contre les « maîtres du désert »  n’est pas pour demain la veille. Certains parlent même de mars 2013 au plus tôt !  En effet,  à  la demande de l’Organisation des nations unies(ONU),  la Communauté économiques des Etats de l’Afrique  de l’Ouest(CEDEAO) devra d’abord revoir sa copie et repréciser  sa stratégie notamment les contours et les modalités de l’intervention militaire dans les deux tiers pays aux des groupes proches d’Alqaïda au Maghreb islamique(Aqmi). A bamako, le capitaine  Amadou  Sanogo ex-chef de la junte militaire et auteur du coup d’état du 22 mars, nommé à la tête du Comité militaire malien de suivi de la reforme des forces armées le  7 octobre dernier devra travailler à réconcilier l’armée malienne non seulement avec le peuple malien mais aussi et surtout avec elle-même, car l’urgence nationale est de libérer le Nord. Les bérets rouges et les bérets doivent donc taire leurs divergennces, et se mettre au service de la nation. S’il y a, en effet, une guerre qu’il faille mener c’est celle contre les forces occupantes et non entre frères d’armes.  C’est lorsque ces préalables seront remplis que la reconquête du Nord-Mali ne sera plus que de la surenchère politique comme ce fut le cas durant de long mois, mais une réalité. Adamou L. KANTAGBA

A lire aussi dans le journal Le Soir

Tag(s) : #Actualité
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