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LITTÉRATURE AFRICAINE ET PHÉNOMÈNES PARANORMAUX
LITTÉRATURE AFRICAINE ET PHÉNOMÈNES PARANORMAUX
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LITTÉRATURE AFRICAINE ET PHÉNOMÈNES PARANORMAUX

ENJEUX IDÉOLOGIQUES, ESTHÉTIQUES ET ÉPISTÉMOLOGIQUES

 

APPEL À CONTRIBUTIONS (OUVRAGE COLLECTIF)

Sous la direction de Pierre Martial ABOSSOLO, Université de Buea (Cameroun) et

Adamou KANTAGBA, Université Nazi Boni (Burkina Faso)

  1. ARGUMENTAIRE

Le paranormal appréhendé par Hebga (1998 : 4) comme : « […] tout ce qui a trait à la sorcellerie et à la magie, en somme tout le domaine de l’occulte » n’est pas un fait isolé, encore moins une marque déposée ou une propriété exclusive de l’Afrique. Il est une donnée universelle que toutes les sociétés ont en partage depuis les temps immémoriaux, même si l’Afrique semble en avoir fait un savoir ésotérique qui intrigue et fascine aussi bien le citoyen lambda que le chercheur.

Sous cet angle, le paranormal africain, déjà dans les années 30, faisait l’objet d’importantes études dans le domaine des sciences humaines (A. H. Bâ, Koumen, texte initiatique des pasteurs peuls, 1934 ; D. D. A. Ouédraogo, Les Secrets des sorciers noirs, 1934, etc.). Ces études ont été poursuivies, voire approfondies par différents chercheurs (R. Dugast, « Une corbeille divinatoire », 1946 ; J. Kerboul, le Vaudou, pratiques magiques, 1977 ; P. Joset, Les Sociétés secrètes des Hommes-léopards en Afrique Noire, 1955 ; C. Bertaux, « La technique des prescriptions sacrificielles dans la géomancie bambara », 1984 ; M. Hebga, la Rationalité du discours africain sur les phénomènes paranormaux, 1998, etc.).

En dépit de la forte thématisation du paranormal sous ces différentes déclinaisons (magie, sorcellerie, fantastique, etc.), par les écrivains du continent (Batouala : véritable roman nègre de R. Maran, Ngando de P. L. Tchibamba, On consulte les morts de F. Kouchoro, Le Monde s’effondre de C. Achebe, L’Étrange Destin de Wangrin de A. H. Bâ, Les Soleils des indépendances de A. Kourouma, Jusqu’au seuil de l’irréel de A. Koné, Le Souffle des ancêtres de J. M. Nzouankeu, La Légende de N’Zi le grand guerrier d’Afrique de T. G. Kouadio, Xala de O. Sembène, Crépuscule des temps anciens de N. Boni, l’Arbre fétiche de J. Pliya), pour ne citer que ces quelques classiques du continent, il a fallu attendre pratiquement la fin du vingtième siècle pour qu’enfin le paranormal littéraire africain soit digne d’être étudié de façon plus conséquente ! Cela au-delà des quelques articles qui lui étaient consacrés ici et là.

L’une des premières thèses consacrées au paranormal dans cette perspective est bien celle de X. Garnier (1992) : La Magie dans le roman négro-africain d'expression anglaise et française, qui sera publiée aux Presses universitaires de France en 1999, sous le titre La Magie dans le roman africain. Ce point de départ va donner suite à d’autres essais et ouvrages collectifs : Magie et écriture au Congo publié en 1993 sous la direction J. M. Devésa, Aspects du fantastique et romans négro-africains de A. I. Abdourahman (2003), Introduction à une poétique du Fa de M. Kakpo (2009), Les Secrets des sorciers noirs de V. Ouattara (2013), Poétique et esthétique magiques de I. Go (2014), Fantastique et littérature africaine contemporaine de P. M. Abossolo (2015), Interdits, maléfices et pactes diaboliques dans la nouvelle magique burkinabè : caractéristiques, typologie et fonctions de A. Kantagba (2023).

Le présent ouvrage, tout en s’inscrivant dans la dynamique d’ensemble des travaux suscités, s’en distingue par sa perspective. En effet, sa visée spécifique, en postulant que la prise en charge des phénomènes paranormaux par le discours littéraire africain implique bien des enjeux idéologiques, esthétiques et épistémologiques, est de recueillir des contributions originales à même d’en rendre, justement, compte. L’idée, relativement aux deux premiers axes, étant que si les Africains, intellectuels ou pas, répugnent souvent à donner un point de vue sincère sur certaines pratiques traditionnelles qui relèvent des phénomènes paranormaux, le texte à effet de fiction, indépendamment de la volonté du scripteur, étale au grand jour certaines croyances qu’on peut cerner par les indices présents dans l’œuvre.

Sous le registre épistémologique, il s’agit d’aller dans le sens de J. Chevrier (2002 : 16) qui parle, fort à propos, d’une « […] littérature africaine en plein essor, dont le dynamisme, la richesse et la diversité obligent chaque jour le lecteur, et a fortiori le critique, à réviser ses instruments d’analyse ».

LITTÉRATURE AFRICAINE ET PHÉNOMÈNES PARANORMAUX
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  1. AXES DE RECHERCHE

Les propositions de contribution des différentes spécialités en Lettres doivent s’inscrire dans un des trois axes ci-dessous qui structurent l’appel à contributions :

  • Axe 1 : Littérature africaine et phénomènes paranormaux : enjeux idéologiques ;
  • Axe 2 : Littérature africaine et phénomènes paranormaux : enjeux esthétiques ;
  • Axe 3 : Littérature africaine et phénomènes paranormaux : enjeux épistémologiques.
  1. CALENDRIER

Le calendrier de l’appel à contributions est le suivant :

· Diffusion de l’appel et réception des résumés : du 3 juillet au 21 août 2023.

· Sélection des résumés par le comité scientifique : du 21 au 31 août 2023.

· Notifications aux auteurs des textes retenus : du 1er au 8 septembre 2023.

· Réception des articles définitifs par les organisateurs : du 15 septembre au 15 octobre 2023.

· Instruction des articles : du 16 au 30 octobre 2023.

· Correction des articles par les auteurs : du 1er au 15 novembre 2023.

· Réception des articles définitifs : du 16 au 25 novembre 2023.

· Parution de l’ouvrage collectif : 30 décembre 2023.

· Frais de participation des auteurs dont les textes seront retenus : 40 000 F CFA.

 

  1. Soumission des propositions

 

Les résumés des contributions (entre 250-300 mots) et autres correspondances doivent être adressés concomitamment aux deux adresses électroniques suivantes :

abesdoc@yahoo.fr (Pierre Martial Abossolo, Université de Buea) ;

barbedelimam@gmail.com (Adamou Kantagba, Université Nazi Boni).

 

  1. INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

 

ABOSSOLO, Pierre Martial (2015). Fantastique et littérature africaine contemporaine : Entre rupture et soumission aux schémas occidentaux, Paris, Honoré Champion.

DAKOUO, Yves (2017). « Littérature et pratiques rituelles : le statut sémiotique des signes mystiques », Présence francophone, Revue internationale de langue et de littérature, vol 89, N°1.

DEVESA, Jean Michel (1993). Magie et écriture au Congo, Paris, Harmattan.

HEBGA, Meinrad Pierre (1998). La rationalité d’un discours africain sur les phénomènes paranormaux, Paris, Harmattan.

GARNIER, Xavier (1999).  La Magie dans le roman africain, Paris, Presses universitaires de France.

GO, Issou (2014). Poétique et esthétique magiques, Ouagadougou, Harmattan Burkina.

HUBERT, Henri et MAUSS, Marcel (1904/2019). Esquisse d’une théorie générale de la magie suivie de l’origine des pouvoirs magiques, Paris, Presses universitaires de France.

KAKPO, Mahougnon (2009). Introduction à une poétique du Fa, Cotonou, Diasporas.

KANTAGBA, Adamou (2023). Interdits, maléfices et pactes diaboliques dans la nouvelle magique burkinabè : caractéristiques, typologie et fonctions, Conakry/Lomé, Editions Gaandal/Continents.

KIÉMA, Alfred (2009). Tradition et fantastique dans l’œuvre romanesque d’Elechi Amadi : contribution à l’étude de l’imaginaire dans la littérature africaine anglophone. Thèse de doctorat d’État, Lettres et Sciences humaines, Université Cheick Anta Diop, Dakar.

NIANE, Bachir Tamsir (2021). Le Réalisme magique en Afrique ? : Essai d’une esthétique de l’indicible et du chaos, Mauritius, Editions universitaires européennes, 2021.

OUATTARA, Vincent (2013). Les Secrets des sorciers noirs, Paris, Publibook.

OUEDRAOGO, Antoine Dim Delobsom (1934). Les Secrets des sorciers noirs, Paris, Librairie Nourry.

TODOROV, Tzvetan (1970). Introduction à la littérature fantastique, Paris, Seuil.

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