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Ces fautes de français dans l’actualité[1]

 

A côté de ces souffrances, les jérémiades concernant les soi-disant torts causés à un peuple comme le peuple juif, c'est de la rigolade ? (Focus Africa, L’Événement, 16 mars 2011).

Autre curiosité relative à ce soi-disant couvre-feu. (Les Élucubrations de Toégui, L’Obs, 05 avril 2011).

Ce soi-disant mandat de l’ONU était adopté pour protéger les populations en détruisant l’aviation du Guide. (Tribune des Internautes, Le Pays, 30 mai 2011).

Si je vous demandais, vous qui me lisez actuellement, d’identifier la faute dans les extraits ci-dessous, la trouverez-vous ? Pas sûr ! En effet, beaucoup de personnes comme ces journalistes de L’Événement, de L’Observateur Paalga ou encore cet internaute du Pays ont des difficultés pour utiliser correctement soi-disant et prétendu dans leurs propos et/ou dans leurs écrits. Certaines brochures, certains enseignants se limitent à indiquer par exemple qu’on ne dit pas en bon français de France un soi-disant problème mais qu’on doit dire : un prétendu problème.  Pourquoi ? Ils ne donnent pas d’explication. Pourquoi ? Peut-être ne savent-ils pas ?

 Alors, chers amis internautes, pour permettre à chacun de se situer une bonne fois, voici  le « tuyau », une explication qui pourra beaucoup vous aider : soi-disant ne doit s’appliquer qu’à des créatures humaines. Et cela se justifie : seules les créatures humaines peuvent se dire telles ou telles. Un soi-disant écrivain est un individu qui se dit écrivain. Ni les problèmes, ni les torts, encore moins les couvre-feux ne peuvent dire quoi que ce soit. S’il s’agit de choses concrètes ou abstraites, on dira prétendu : on dira donc les prétendus torts, le prétendu couvre-feu, le prétendu-mandat (et non les « soi-disant torts », le « soi-disant couvre-feu », ce « soi-disant mandat »).

Car si les choses ne disent rien, on peut dire, on peut prétendre des choses à leur sujet.

Remarque : soi-disant, bien qu’adjectif, est invariable. L’accorder serait alors une grosse fausse. A. L. K. Cercle littéraire et artistique Lire et Ecrire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




[1] Pour de questions de proximité, nous nous servons des journaux burkinabè : la chèvre ne broute-t-elle pas là où elle est attachée ? D’autre part, il faut préciser que ses  fautes n’enlèvent en rien la qualité des articles de nos journalistes. Et après tout, ils ne sont pas hommes de lettres, grammariens, linguistes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Critique littéraire
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